Le Barbier de Séville

    L’opéra de Lille présente en ce moment Le Barbier de Séville de Rossini dans une captivante mise en scène de Jean-François Sivadier.






    Dès le premier acte, on est charmé par la vivacité du célèbre barbier Figaro, inventé par le dramaturge Beaumarchais en 1775. Figaro est présenté comme le « factotum » de la ville, celui « qui fait tout » et sur qui chacun peut compter. Il apparaît comme un digne héritier des personnages de « zanni » de la Commedia dell’arte, et ses ruses, sa fierté, son assurance comique nous emportent sans hésiter dans un tourbillon de facéties.




    La mise en scène est vive, colorée, flamboyante, et elle laisse aussi une place au lyrisme avec des décors parfois plus poétiques : la lune et les étoiles, représentées par un ballon lumineux et par des petites lumières, teintent de romantisme cet univers burlesque.


© Simon Gosselin



    Tout est enchantement, et l’opéra italien répond parfaitement à ce que l’on attend de lui : être un pur divertissement. 

    Ainsi, on rit ! Les quiproquos, les jeux de scènes, les dissimulations des personnages derrière des rideaux, des vêtements, tout cela nous réjouit, et la magie opère, sans conteste, jusqu’au dernier éclat de rire quand le vieux barbon Bartolo laisse Rosina se marier avec Almaviva, sans le moindre regret et même avec joie s’il ne doit pas payer la dot !

    On a aimé l’air de la calomnie de Don Basilio qui a été particulièrement bien mis en contraste avec le reste de l’opéra. On a aimé également les éléments extradiégétiques (adresses au chef d’orchestre, aux musiciens et au public) qui contribuent à abolir le quatrième mur, apportant par là même une touche de modernité réjouissante.



 © Simon Gosselin



    Bravo à l’Orchestre National de Lille qui a sublimé la partition de Rossini, tout en finesse et légèreté avec le jeune chef d’orchestre Diego Ceretta.

    Comme le dit le metteur en scène Jean-François Sivadier, aller voir cet opéra, c’est : « La promesse d’une fête délirante, à la fois vaine et essentielle, l’obstination salutaire à l’insouciance et à la joie d’un compositeur que l’on dirait, dans sa musique, obsédé, jusqu'à la panique, par l’urgence de vivre ».


 Distribution :


Diego Ceretta, Direction musicale
Jean-Francois Sivadier, Mise en scène
Véronique Timsit, Mise en scène
chargée de la reprise
Louis Gal, Chef de chœur
Deepa Johnny, Rosina
Filipe Manu, Le comte Almaviva
Alessandro Luongo, Figaro
Omar Montanari, Bartolo
Vazgen Gazaryan, Basilio
Ingrid Perruche, Berta
Sergio Villegas Galvain, Fiorello, Un officier

Chœur de l’Opéra de Lille

Ténors 1 : Benjamin Aguirre,  Paul Cremazy,  Éric Pariche,  Gilles Safaru, Mathieu Septier 
Ténors 2 : Asier Aristizabal, Maxime Duché, Étienne Girardin,  Renaud Goullet de Rugy,  Stéphane Wattez 
 Basses 1 : Jean-Michel Ankaoua,  Laurent Herbaut,  David Turcotte 
 Basses 2 : Ronan Airault,  Christophe Maffei, Alexandre Richez

Orchestre National de Lille
Violons 1 : Ayako Tanaka,  François Marat,  Marie Lesage,  Manon Lagarde,  Thierry Koehl,  Yasmine Desmalines,  Khrystyna Boursier,  Caroline Dooghe 
Violons 2 : Tamako Azuma,  Benjamin Boursier,  Pierre Delebarre,  Xin Guérinet,  Pierre-Alexandre Pheulpin,  Anne Laigneau,  Nicolas Desmalines  
Altos : Pablo Munoz Salido,  Benjamin Bricout,  Cécile Vindrios,  David Corselle,  Christelle Rimbert,  Joyce Hurtrel
Violoncelles : Jean-Michel Moulin,  Sophie Broïon,  Alexei Milovanov,  Claire Martin 
Contrebasses : Mathieu Petit,  Michel Robache,  Yi-Ching Ho 
Flûtes : Clément Dufour,  Fanny Morel 
Hautbois : Claire Bagot Victor Grindel 
Clarinettes : Michele Carrara,  Alejandro Peiteado, Brea Bassons,  Jean-Nicolas Hoebeke,  Raphaëlle Rouxel 
Cors :   Émile Carlioz,  Katia Melleret 
Trompettes : Brayahan Cesin,  Dylan Jérôme
Guitare : Samuel Jubert
Timbales : Romain Robine 
Percussions : Guillaume Vittel,  Aïko Bodiou Miyamoto 
Piano-forte : Christophe Manien, Flore Merlin 

                Le Barbier de Séville de Rossini, du 27 février au 10 mars 2025. 




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